mardi 18 janvier 2011

Tirade du P

Avec son plan de mobilité, Tournai, c’est la chaise musicale :
ben oui : en zone bleue, quand ton disque s’arrête, (je montre le disque)
si t’as pas de place, prrrrrrt t’as perdu !

D’où cette interrogation existentielle :
et la mobilité ? hein ? dans c’plan de mobilité ?
he ben, la mobilité, elle est restée en plan !

C’est le sujet dont on cause en ville !

À ce propos,
savez-vous comment on appelle un automobiliste
qui cherche à se garer à Tournai ?
Cyran’ !

Cyran, pcq comme il faut payer rive gauche ou rive droite de l’Escaut,
on dit qu’Cyran’ aux 2 berges raque !

Et donc, ce jeu de mots débile, j’en conviens
m’a tiré les vers du nez
et m’a inspiré, non pas la tirade du nez comme dans Cyrano,
mais la tirade du « P », pour évoquer ce plan de stationnement
qui est, heu, très, heu, chiant !

(déclamant)
Ah ! Non ! C'est un peu court, jeune homme !
On pouvait dire... oh ! Dieu ! ... bien des choses en somme...

En variant le ton, par exemple, tenez :

Intrigué
À Tournai, les Bleus du MR sont dans l’opposition…
Mais les zones bleues sont en pole-position !?

Ou alors, quand on a enfin, après 3 mois d’attente, la carte riverain
Ouf ! (en chantant) « On peut s’garer,
Les cartes riv’rains sont là ! »

Béatement… positif
Avant sur nos autoradios, on avait + de pubs que de musics…
Maintenant, avec la ville de Ty, pendant 4 heures : c’est le même disque !


Flatteur
Comme c’est joli tous ces panneaux chromés à chaque zone bleue…
C’est vrai qu’c’est beau de mettre du chrome aux zones !

Inspiré, comme Armstrong, Neil celui qui a marché sur la lune
Une petite carte pour un riverain…
Un grand bond pour la mobilité !

Ou comme Armstrong, Lance celui qui a gagné 7 Tours de France
Se garer à Tournai avec ses pavés et ses zones bleues ?
C’est Paris-Roubaix en contre la montre !

Ou comme Armstrong, Louis le trompettiste de jazz
(en chantant) Oh when the saints go marching in…
Traduction : oh, j’ai mis 20 cents dans la machine !

À la façon des Enfoirés (en chantant)
Aujourd’hui, on n’a plus le droit ni d’avoir de frein, ni d’être SPF
Sans Parking Fixe,
alors quand vous voyez un horodateur dans la rue
glissez-lui une petite pièce !

Ou comme au Monopoly
Carte chance : « allez rue Royale et si vous passez par la caisse d’épargne,
prélevez 15€ pour le parcmètre !

Style épique, à la Jules César
Je suis venu, j’ai vu et j’ai vaincu : veni, vidi, vici !
Traduction : Du lundi au sam’di, pas d’place pour mon Audi !

Façon île de paix, vous savez : si tu apprends à pêcher à un poisson blabla…
Si tu donnes un PV à un homme, il râlera un jour…
Si tu lui donnes une carte riverain, il se garera toute l’année !

Ou alors à la Gainsbourg
Je m’gare, moi non plus !
Alors, je vais, je vais et je viens, sans carte riverain !

Et le mot de la fin ? vous savez : « à la fin de l’envoi… »
et bien, il est quasi le même pour Cyrano et City Parking :
à la fin du mois, je touche !

Les N-VA Hisseurs


Oui, cet été, la télécommande était devenue une machine à remonter l’temps !
Avec les rediffusions, on a retrouvé toutes les séries de notre enfance :
(En faisant semblant de zapper)
Ooooh ! « Ma sorcière bien aimée » !
Ah non, c’est Laurette Onkelinx !

Non, en réalité, le duo qui a trusté nos écrans cet été,
c’était Élio Di Rupo et Bart De Wever !

Et avec ces deux-là,
on a eu un véritable best of de pas mal de séries !

C’était : « Amicalement vôtre »,
et en même temps, c’était :
« Rendez-vous en terre inconnue » !

Et puis leur duo improbable, ça faisait aussi penser à :
« Nœud papillon et bottes de cuir » !
Le nœud pap d’Élio et les bottes de Bart
dont on dit qu’il apprécie les chants tyroliens et les citations latines !

Blague à part, c’qu’ils nous ont repassé, quasi en boucle,
c’était : « Les Envahisseurs »…

Mais attention, c’est la version belge qui a débarqué sur nos écrans,
dès le soir du 13 juin, le dimanche des élections…

Renaud : générique !
(Générique Les Envahisseurs + j’exhibe l’affiche)
Les N-VA hisseurs :
des créatures originaires d'une planète pas très nette.
Leur destination : la Wallonie.

Je vous jure que ce sont quasi les mots de la bande-annonce !
J’ai fait l’essai en remplaçant « David Vincent » par « Élio Di Rupo » :
et bien, c’est frappant de similitude !

Les N-VA hisseurs : Élio Di Rupo les a vus.
Pour lui, tout a commencé au cours d'une nuit d'errance,
sur une route de campagne électorale,
alors qu'il cherchait un compromis que jamais il ne trouva.

À présent, Élio sait que les N-VA hisseurs sont là, qu'ils ont pris forme humaine.

Mais de qui s’agit-il ? Des Bartiens : le peuple de Bart De Wever !

À bord de leurs OVNI : Objets Vlamands Non Identifiés !

Plus sérieusement, il a fallu au Préformateur, trouver les mots
pour parler à Bart De Wever qui est friand – on l’a dit – de citations latines :
bref, trouver un modus vivendi !

Ça servait même de code entre eux, le latin,
puisqu’Élio voulait œuvrer dans la discrétion…

Ainsi, pour garder le secret sur leurs lieux de rendez-vous :
- Élio disait : « Bart, où se retrouve-t-on ? »
- Bart répondait : « Bis repetita ! »
Ce qui veut dire :
- « Bis repetita : à l’hôtel Ibis, je n’te l’dirai pas deux fois ! »

J’ai donc traduit pour vous les pages roses et jaunes du dico Élio / N-VA.

Et bien, c’est pas si compliqué que ça !
Par exemple : « Quousque tandem, Élio et Bart ! »,
ça veut dire : « Fameux tandem : un qui pédale et l’aut’ qui freine ! »

On peut aussi adapter le latin à la situation belge :
on sait que « chien méchant », se dit « cave canem »…
Et bien pour signifier qu’il montrera les dents, si on élargit Bxl,
Bart De Wever, latiniste distingué, dit : « cave Kraainem ! »

Alors, Maingain répond du tac au tac,
que lui vivant, on ne touchera JAMAIS à BHV et à Bxl !
Ce qui, en latin, donne : « ad vitam Etterbeek ! »

Et quand le groupe de haut niveau dit que pour la Loi de Financement,
on augmentera les taxes sur les boissons alcoolisées,
on dit simplement : « in vino very tax ! »

De quoi y perdre son latin !
Mais ouf, le Roi a nommé Bart De Wever comme « clarificateur » !
Et il déclare aussi sec qu’on était à des années-lumière d’un accord…
Bref : « Fiat lux ! »,
traduction : « qu’il fasse la lumière sur tout ça, ce ne sera pas du luxe ! »

Bref, ça sent pas bon pour la Belgique,
et donc, le mot de la fin ce sera : « Deo gratias » !
Traduction : « ça pue, passe-moi ton déo, merci ! »

Baraki versus Bobo

Je vais vous parler d’un fruit pas vraiment de saison : les groseilles !
Oui, les groseilles,
mais, les Groseilles de « La vie est un long fleuve tranquille » : l’archétype de la Barakittude.

La Barakittude,
ce n’est pas le fait de recopier les faits et gestes de Barack Obama !

Ce n’est pas non plus la bravitude de Ségolène Royal !

Non, la Barakittude,
c’est ce qui caractérise les us et coutumes des Barakis :
Tuning dans le zoning, piercing, training, …

Il faut vous dire, Monsieur,
que ces gens-là… ne vivent pas comme nous, les Bobos !

T’as de la chance dans la vie : t’as la baraka !
T’as pas d’chance : t’es un baraki !

Et voici donc quelques signes distinctifs :

Le Bobo sort en costume 3 pièces, pied-de-poule.
Le Baraki sort en training 3 bandes avec son pit-bull.

Le Bobo a des ray banes dans son sac Hermès…
Le Baraki a un sac banane pour aller à la kermesse !

Bref, le Bobo, ses habits, c’est BCBG…
Le Baraki ? Ses fringues, bêh, c’est GB !

Le Bobo travaille beaucoup et s’entraîne au golf en polo Lacoste,
il ne l’a pas volé.
Le Baraki ne travaille pas et, en training, accoste des Golf
avec (son pote) Polo, pour les voler.

Pour voyager, le Bobo prend le tunnel sous la Manche.
Le Baraki fait la manche sous le tunnel.

Le Bobo part en vacances à l’île de Pâques.
Le Baraki part en vacances de Pâques à Lille.

Le Bobo déguste un sushi - mmmh - les yeux fermés
pour goûter ce que l’Asie a de lui.
Le Baraki se goinfre de frites sauce Samouraï
pour goûter ce que l’Afrique a d’elles.

Et c’est pas tout !

Le Bobo est riche et a de quoi se payer un camion de GSM.
Le Baraki a juste de quoi se payer un GSM tombé du camion.

Le Bobo est non-violent et objecteur de conscience,
tandis que l’autre se bagarre pour un oui ou non, baraki de conscience !

Oui, le Bobo n’a pas un comportement primaire,
le Baraki lui, n’a pas eu ses primaires, à cause de son comportement.

Le Bobo emprunte des syllabus à la Bibliothèque.
Le Baraki emprunte les bus de la STIB et du TEC.

Le Bobo a déjà vu les Cariatides au Parthénon.
Le Baraki a déjà bu des Cara-Pils au Bar d’Edmond.

Un Baraki dit : « m’mère, elle a des grosses tototes ! »
Le Bobo dira : « elle s’est fait faire des implants, mammaires ! »

Le Bobo est philosophe et dit : « le chien aboie, la caravane passe ».
Chez les Barakis, quand tu passes, le chien aboie dans la caravane.

Bref, comme dirait un Baraki à son ami Bobo qu’il a invité à un tuning :
Mr et Me Talus ont 4 fils,
comment les appellent-ils ?

Et bien, tous les 4, ont le même prénom : Jean…
Les 4 jan-tes alu !