jeudi 3 juillet 2008

Overijse blues

Imaginons un instant que la Flandre avec ses circulaires linguistiques ait fait école.

Vous savez, ces camouflets incessants, camouflés derrière l’incitation à une intégration en douceur, mais n’étant en fait, au mieux qu’un repli nombriliste, au pire qu’un acharnement thérapeutique autour d’un dialecte obsolète et d’un pré carré archaïquement défendu au moment où les gens sains d’esprit se penchent sur le devenir en péril de la terre dans sa globalité…

Au point qu’on se demande s’il ne faudra pas instaurer un pont aérien entre Gosselies et Kraainem, comme ce qui s’est fait à Berlin en 48 ! On imagine Michel Daerden s’écrier à la tribune, à la façon de Kennedy : « Ich bin ein Overijser »…

Et donc si la Flandre et les visions humanistes de ses hommes politiques avaient inspiré les grands faits et gestes de l’histoire de l’Humanité ? Si on avait succombé au « Alles voor Vlaanderen, en Vlaanderen voor circus », est-ce que ce « nee » (à l’instar de celui de Cléopâtre) n’aurait pas changé la fa(r)ce du monde ?

Combien de formules et de citations passées à la postérité n’auraient pas dû être customisées pour devenir « linguistiquement correctes » ?

Qu’aurait lancé Armstrong, posant le pied sur la Lune ?
« Een kleine stap voor een man, maar un grand blond pour la Flandre »

Jules César et son « Veni, vidi, vici » ?
« Z’ai venu, alors z’ai vu la ligne de l’arrivée et z’ai gagné le courss’ »

Archimède ?
« Tout corps non immergé linguistiquement en Flandre, reçoit une poussée »

Cambronne, si Waterloo avait été en Flandre ?
Pas de « Merde », mais un bon vieux « Godverdomme »

Descartes ?
« Je pense, donc je suis Flamand »

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